mardi 7 décembre 2010

Le Brand Content : Patrimoine immatériel de la marque.

Associer le Brand Content à la notion de patrimoine immatériel induit une déconstruction de la publicité telle qu’elle a été envisagée jusqu’à présent.



Le concept de patrimoine immatériel est apparu dans les années 90 et a remis en cause la notion d’existence du patrimoine comme essentiellement liée à la matérialité. Ainsi le patrimoine ne se cantonne plus aux objets mais tout autant aux valeurs morales, à la transmission de l’oralité.

Il est possible dès lors de dresser un parallèle entre cette réinvention historique du patrimoine et les changements profonds qui agitent les schémas publicitaires aujourd’hui. Car finalement dans la publicité qui se déconstruit le produit n’est plus au centre. La marque, elle aussi s’efface au profit du contenu qu’elle produit.

Les marques en produisant un flux continu de contenus créent un univers immatériel où la capacité d’émouvoir prime sur la volonté de convaincre. La charge émotionnelle du contenu, le pathos, nourrit la marque mais surtout sa représentation dans l’univers collectif. Le pathos se grave mieux dans la mémoire collective que le pragmatisme.

La publicité s’immatérialise, l’objet relégué au second plan, laisse place à un champ de possibilité immense ou l’ubiquité, la socialisation et le sens sont au centre.
La socialisation crée l’immatérialité. Une marque qui se socialise devient d’une certaine manière immatérielle.

Le Web, objet immatériel par excellence, a amplifié la production d’immatérialité.

Le Brand Content n’est autre que la résultante d’un processus de “déconstruction” de la marque dans le sens où elle n’existe plus à travers l’objet mais bien au travers du discours, de la valeur, de l’émotion, de l’histoire qu’elle raconte.

lundi 18 octobre 2010

Et s'il y avait des bons et des mauvais community managers?

Je joue la métaphore manichéenne, parce que c'est plus simple de faire des raccourcis et de catégoriser les gens, et personne ne dira le contraire. Cependant, même si la nuance n'est jamais très loin, j'avouerai que là je ne lui accorderai pas trop de place.



Je suis un peu désabusée, un peu. Je viens de regarder le Buzzomètre, et le mien est à zéro. Sérieux, c'est quoi cette émission qui brosse dans le sens du poil. Des agences qu'écoutent des agences dirent des trucs d'agences à des gens d'agences entre gens d'agences. Bon ok, j'écoute mais il me faut bien ça pour me faire une opinion.

Je dis dans le sens du poil parce que là il y avait de quoi l'avoir rebrousser le poil. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore vu, voici l'émission #15 sur: "A quoi sert un buzz".

Bon sujet. J'avoue pas facile à développer en quelques minutes. Evidemment on a juste fait le tour du pot mais j'ai beaucoup aimé l'intervention de Guillaume Buffet dont j'ai retenu la phrase suivante : "on doit s'inviter dans les cours de récrés".

Pour aller vite et parce que je ne vais pas refaire ici l'émission... La conclusion : le buzz sert à créer des conversations. OK. Pas de quoi m'hérisser le poil. Mais j'y viens.

Ce qui m'a fait sortir de mes gonds, c'est le propos 2007ien (oui 2007 est la date qui marque le virage has been en termes de pub et de web) de Camille Faure et le fait que personne n'ait relevé. Sérieux les gars certes elle est pas mal cute mais quand même elle dérape là.

Lorsque le thème de la sincérité est abordée, elle la présente comme une obligation pour éviter les reproches. Quoi? ce n'est pas de la sincérité ça, c'est de la complaisance, nuance.
Puis elle continue en expliquant que les conversations qu'elle partage avec les consommateurs sont bien en deçà de ces attentes. HEIN. AIE. ça pêche là. Genre des interventions remplies de fautes d'orthographe et sur de sujets qui visiblement ne l'intéresse pas. Ok mais l'avis du community manager n'est pas censé ne pas exister ? Est ce que c'est moi ou il y a un truc qui cloche. Et je passe le retournement de veste en direct. Dire tout et son contraire pour être en accord avec la majorité masculine, bref.

Je reviens au titre de mon post, je parle de bons et de mauvais community managers pour pouvoir mettre en exergue que tous les community managers ne sont pas égaux face aux valeurs dont le métier doit être porteur.

Respect, transparence, sincérité.... et que comme dans tous les métiers, il y a ceux qui le font par passion et d'autres parce que c'est hype, yeahhhhh.

Je n'ai pas de leçon à donner, chacun envisage son métier comme il l'entend. Je peux juste ne pas être d'accord. Tel que c'est le cas ici. Et je sollicite les droits de réponse. Histoire de contrebalancer mes propos.

Et histoire d'être crédible voici de quoi renforcer mon propos. Une courte présentation qui tend à démontrer ce qu'est un Community Manager, selon moi, en comparaison avec ce qu'il n'est pas, toujours selon moi.


mercredi 8 septembre 2010

Community manager ou l'art de ne pas buzzer.


Une mise en parallèle. Deux personnalités. Deux visions qui s'affrontent. Celle de Nicolas Bordas (TBWA) « Et si le buzz était définitivement le premier des médias ? » face à celle de Vincent Balusseau (Première Heure) « Le buzz marketing serait-il dépassé ? »

Le tout à travers mon point de vue (discutable évidemment).

Le premier prône le buzz, le second annonce son déclin. je prends part à la conversation. A la confluence des ces points de vue divergents, je le dis et même si je me place sur une pente plus que glissante, je le dis encore: je ne sais pas faire du buzz mais je ne nie pas pour autant son existence. Je lui préfère le contenu de marques (Brand content).

Parce que contrairement à ce que prône Nicolas Bordas, à savoir que le buzz doit être intégré à la stratégie mix média en tant que « earned média », je rétorque que je préfère intégrer à ma stratégie non pas le buzz mais le Brand Content. Ok, je joue sur les mots. Mais j'y tiens beaucoup. En plus je me permets de tenir tête à Nicolas Bordas alors bon faut que j'y aille à fond sinon je ne serai pas crédible. OUTCH.

Pour être plus clair je n'envisage pas le buzz comme un outil car je ne peux pas promettre un taux de buzz (par exemple 250 000 vues en 1 mois) par contre j'envisagerais de pouvoir donner à mon contenu un potentiel « buzzique » (créer de l’émotion pour être impactant).

Et ça, c’est du Brand Content.

Parce que le contenu est bon c’est-à-dire informatif, divertissant et/ou utile et diffusé à un moment opportun alors il va générer un buzz. Soit, mais là encore une fois en ligne, rien n’est garanti puisque finalement le contenu ne nous appartient plus. Et ici je rejoins Vincent Balusseau : « Les contenus de marque englobent les films viraux, mais offrent des formats et des registres d’expressions plus nombreux sans pour autant poursuivre nécessairement un objectif de transmission immédiate ». Quand Nicolas Bordas souhaite « enrôler» (oui oui comme à l'armée) grâce à sa technique de buzz intégré, je préfère me souvenir que le consommateur est un émetteur et que son envie de recommandation ou de partage tiendra à la charge émotionnelle du contenu auquel il sera exposé et à sa sensibilité face à cette émotion.

Le Brand Content n’est pas en soi une notion récente, elle existait bien avant le web. Ce qui change aujourd’hui se sont les paradigmes au sein desquels la notion évolue. Supports médiatiques démultipliés, monde hyperconnecté, hyperviralité de l’information… ainsi que celui dont parle Vincent Balusseau : « le champ concurrentiel des contenus de marques n’est pas celui des autres contenus publicitaires, mais l’ensemble de l’offre des contenus disponibles ».

Le Buzz est un outil de push qui est très utile au lancement d’un produit ou à l’annonce d’un repositionnement de marque mais son caractère éphémère met en péril le potentiel conversationnel et la fidélisation d’une communauté envers une marque. Ainsi j'envisage le Brand Content comme le ciment de la relation entre la marque et son consommateur.

Enfin, le buzz ne peut être considéré comme un média, si l’on s’en tient à la définition du média comme support de communication. Peut être que je ne dispose pas de la même définition du mot média que celle dont parlait Nicolas Bordas et d'ailleurs: Question ouverte à Nicolas Bordas: Peut être que je finirai pas rejoindre votre point de vue si vous me donniez votre définition du mot "média"? et finalement aussi du mot "buzz"...

Tout est question de définition, non?


lundi 30 août 2010

Community Manager ou l'art de ne plus rêver aux "success stories" américains.

Starbucks, Nike, Mac Donalds, Coca Cola... Je pourrais remplir un billet entier de marques américaines qui envahissent nos ordis, sont ancrées dans notre univers collectif et pullulent dans nos présentations clients pour démontrer notre fine connaissance du sujet.

Nous nous abreuvons, nous nous nourrissons, nous comblons notre sentiment d’infériorité (qui en fait n’en est pas un) à grand renfort d’exemples de BIG marques qui nous démontrent pour la énième fois: Ah mais qu’est-ce qu’ils sont forts ces américains!
C’est oublier un tant soit peu que notre French Touch a encore de beaux jours devant elle.




Starbucks est une référence dans l’utilisation et l’exploitation des réseaux sociaux et je suis bien aise de le savoir mais je voudrais expliquer en quoi cet exemple, malgré toute sa pertinence, n’a rien à faire dans ma manière d’envisager mon métier.

Nous en avons parlé, entre co-rédacteurs de Webmarketing & com, et je me suis rendue compte que tous autant que nous étions, nous nous sentions pressionnés par ces success stories américains qui ont dû mal à fleurir dans l’hexagone.

La conclusion: Nous sommes en retard, à la bourre. Et bien en fait, du haut de ma mince expérience, je réponds que non, nous ne sommes pas en retard, nous sommes différents.
Dans “réseaux sociaux”, il y a le mot social. Et qui dit social, dit société. Vous voyez où je veux en venir, n’est-ce pas?

Les comportements sociaux varient d’une société à une autre et par rapport au sujet qui nous occupe aujourd’hui le rapport de la société américaine aux marques n’est sensiblement pas le même que celui de la société française. Le poids de la marque n’y est pas le même, la population n’y est pas sensible de la même manière.
Voici un exemple concret: En Amérique du Nord, lors d’un festival, les scènes portent le nom des marques. A Montréal, lors du Festival de Jazz, il y a la scène Molson, la scène General Motors ou encore la scène Bell. La culture du mécénat rend sans aucun doute les marques plus audibles.

Donc l’omniprésence de la marque fait que la population adhère mieux à ses actions quelles soient en on-line ou off-line. L’hyper-consommation fait partie du processus d’omniprésence de la marque. L’achat y est roi. Il crée l’existence.

En France, même si les marques nous séduisent, nous n’avons pas ce rapport à la marque. La population est moins consommatrice ou en tout cas pas de la même manière et donc son comportement diffère également on-line. Du coup, les américains ont sans doute beaucoup moins de mal à s’associer à une marque que les Français.

Il y a évidemment d’autres sources de divergence issues de la culture, de la population, de l’histoire, de l’éducation, de la politique...

Alors arrêtons de nous comparer au mastodonte. Arrêtons de tenter de séduire et de convaincre nos annonceurs en leur démontrant que nous sommes capables de faire de leur marque le prochain Success Story à la Starbucks.

Arrêtons de nous dévaloriser.

La culture nord-américaine m’inspire mais elle ne fait pas partie de mon ADN, comme elle ne fait pas partie de l’ADN des marques, ni même du consommateur français.

Nous ne sommes pas en retard, nous sommes différents. Nous ne pourrons pas égaler les success stories américains mais qu’importe nous pouvons tout simplement adapter nos stratégies de communication à notre environnement et aux gens qui le composent en vue de construire une relation durable.

Soyons inventifs pour créer nos propres succès et nous serons alors capable d’aider les marques à trouver leur place. Une place cohérente et pérenne.

Soyons humbles et fidèles à ce que nous sommes, à nos valeurs. Qu’importe le nombre de followers, le nombre de fans; l’important c’est que quelquesoit le nombre la marque trouve sa place. N’essayons pas de créer des buzz à tout prix, toutes les marques ne s’y prêtent pas, comme toutes les marques ou entreprises n’ont pas besoin de Facebook ou d’un community manager.

Il faut juste être à l’écoute, faire preuve de bon sens. Etre à la mode n’est pas forcément une preuve de bon sens, par contre être à sa place oui.
Il existe tout de même de nombreux exemples de marques dans le paysage publicitaire français, qui ont réussi à la fois d’être à leur place tout en utilisant les stratégies de communication qui font loi aujourd’hui, par exemple Leroy Merlin, GDF Suez, Géant vert ...

Alors nous pouvons toujours garder un oeil sur ce qui se fait et se défait de l’autre côté de l’Atlantique, mais nous devons aussi prendre le temps de regarder ce qui se passe chez nous. Car je me souviens que lorsque j’assistais à des conférences à Montréal où on parlait réseaux sociaux, les études de cas français étaient appréciés. Les Montréalais trouvaient nos démarches inspirantes (cf. la campagne universal mobile).

La France doit trouver sa place dans l’espace du Social media. Elle doit apporter son point de vue, innover, écrire sur ces phénomènes qui bouleversent nos sociétés pas juste à travers la voix de ceux qui travaillent dans la communication mais aussi à travers celle de penseurs, philosophes, sociologues...pour qu’il y est une véritable réappropriation de ses outils par la société, pour qu’ils trouvent eux aussi leur place de manière plus pérenne que par effet de mode.

jeudi 26 août 2010

Bad buzz : lorsque le contenu ne nous appartient plus.

Retour sur un geste qui a agité toutes les Brigittes Bardots qui sommeillent en nous: celui de la dame qui apparemment n'aime pas les chats.



Il y a des gestes comme ça, incompréhensibles, et dénués de tout sens qui, une fois saisis, capturés génèrent des réactions toutes aussi dénuées de sens. Et tout ce manque de sens me donne envie de parler de bon sens. Ladite dame qui n'aimait soi - disant pas les chats (car elle évidemment elle réfute le fait, les faits) décide d'en mettre un dans une poubelle et est alors malencontreusement filmé à l'instant T par une caméra de surveillance. Elle se retrouve par la suite sous les foudres des tabloids anglais, sur YouTube, dans les tweets et sur Facebook etc....etc...., ça me donne des idées pour créer du contenu de marque. D'ailleurs vu le buzz qu'elle à généré si quelqu'un à son numéro de téléphone, je l'engage toute suite.

En réaction à cette action, une page a spontanément été crée sur Facebook revendiquant la vengeance des chats.

Et puis une vidéo théâtralisant cette vengeance a été postée sur YouTube.

La boucle est bouclée, la vengeance consommée.

Le bon sens est qu'il ne faut pas jeter les chats à la poubelle. Bon ok. L'autre bon sens c'est de comprendre que la spontanéité du contenu généré crée son attractivité. Que la facilité avec laquelle ce contenu est crée le rend incontrôlable et qu'une communauté peut se crée de facto sans Community Manager par ex. Mais surtout que le pouvoir n'appartient ni aux émetteurs, ni aux récepteurs mais bien au contenu. Power content.

Même si le sujet reste discutable et discuté, cet exemple tient à démontrer que le contenu ne nous appartient plus.

jeudi 19 août 2010

Web + Concept = un effet poupée russe.


Serions-nous en train de vivre une nouvelle métamorphose ? Serions-nous au cœur de cette métamorphose ? Je crois que oui. Le signe avant-coureur de ma prise de conscience, cet article qui semble signer la fin du web. Seulement voilà, nous prenons compte du changement, une fois que celui-ci s'est bel et bien produit. Car une journée ne suffirait pas à tuer le web. Par contre des événements concomitants peuvent annoncer un changement.

En 24H
Faceboook live + Facebook places + la fin du web = les deux pieds dans le plus qu'avénement du Web Square.

Ok ma déduction peut sembler quelque peu réductrice mais en lisant des articles sur ce qu'est le Web Square, je me suis rendue compte d'y avoir été confrontée déjà en 2008.

1ere confrontation: J'arrive à Montréal, au sein de l'agence
Provokat (devenue Commun) où ils sont en train de développer une campagne pour Elektra: Festival Internationl d'Arts Numérique. Le thème de cette campagne, je vous le donne en mille (j'aime les expressions vieille france): quand le web déborde dans le réel. Petit résumé ici.

2éme confrontation : 1 an plus tard, même mandat pour le même client. Cette fois je suis beaucoup plus impliquée car je fais partie intégrante du concept d'Elektra 10. Le thème Lucy et Elektra (j'étais Lucy): on déborde toujours du web et on y ajoute de la géolocalisation, du streaming, de la vidéo, de l'événementiel et de la conversation. Biensûr, ça reste expérimentale,mais les idées sont là.WOW.
Petit résumé ici.

Et à ce moment là précis, c'est-à-dire maintenant, que je prends pleinement conscience que rien ne vaut l'application d'un concept pour en comprendre toute la signification. Bon je ne suis pas sûre que le terme de Web Square avait déjà fait son apparition en 2008. En tout cas, les idées étaient déjà là (je l'ai déjà dit mais j'enfonce le clou).
Martin Ouellette, visionnaire- avant-gardiste.

Nous sommes dans la métamorphose, nous en sommes les acteurs, chacun d'entre nous, sans s'en rendre compte. Pourquoi? parce que (et je pense que cela doit être un probème franco-français), nous conceptualisons tout sans savoir le vulgariser à la différence des Nords-américains, qui eux vulgarisent trés facilement ou créer des concepts déjà vulgarisés, genre en kit.

Tout ça pour dire que j'ai trouvé en une phrase comment expliquer le Web Square: Le Web Square met fin à la limite entre le web 2.0 et le monde réel. Web 2.0 = Monde réel. Le Web n'a plus besoin de déborder dans le réel puisqu'il en fait partie intégrante. Ex de base: mes amis facebook = mes amis dans la vie, sur facebook on est plus dans le virtuel depuis un petit moment. Mes amis ne sont pas des avatars. Ils existent. Par contre ce qui peut changer c'est la définition du mot "ami"
. Bref, je ne veux pas me lancer dans un débat de fond là-dessus, je veux juste faire passer l'idée que la limite du web et du réel est floutée depuis un petit moment déjà. Les réseaux sociaux ont à la fois engendrés le Web 2.0 et initier la suite, par le seul fait de leurs évolutions. Je sais que je réduis inexorablement tout ce que comporte le Web Square. Les évolutions technologies sont au-delà de ma petite réflexion synthétique. Mais je pense que comprendre l'idée de base permet par la suite d'approfondir. Ainsi les notions de réalité augmentée, de méta-données, des informations shadow, du real-time web, des écosystèmes de données paraîtront plus intelligibles pour le commun des mortels.Un concept dans le concept, c'est l'effet poupée russe. Du coup c'est en comprenant le concept dans sa globalité, que l'effet poupée russe disparaît.

Maintenant je peux lire l'article de Fred Cavazza. Très bon article, très complet mais qui peut être atteint de l'effet poupée russe.

vendredi 13 août 2010

Community Manager: un insuffleur de conversation


J'ai lu, beaucoup, un peu partout sur ce qu'est un community manager.

Et puis je suis devenue Community Manager.

Un peu à Montréal (mais le terme n'existait pas encore) où je faisais ce que l'on appelait : de la dissémination. C'était à ce moment là plus poétique.

Et puis, à présent, à Lyon au sein d'une agence.

Alors j'en parle et je me pose des questions quant à la compréhension de ce terme.
Je ne vais pas ré-expliquer une Xième fois en quoi consiste le job. Mais par contre je veux rappeler en quoi il ne consiste pas.



Il ne s'agit pas de gérer des gens comme on me l'a suggéré. Ni une communauté d'ailleurs. Parce que l'un dans l'autre c'est sensiblement la même chose. Alors forcément ça dérive. Si on commence à dire ce genre d'ineptie, je ne vois comment je pourrais rendre crédible ce que je fais auprès de ma boîte et aussi des clients.

Bref on continue ce n'est pas non plus de se cantonner à la création d'une page fan Facebook et d'un compte Twitter, de les animer genre en postant une actu qui n'est autre qu'une pâle copie de ce qui se dit ailleurs, en l'occurrence sur le site du client.

Ce n'est pas non plus un gage de rentabilité, une augmentation du ROI, un distributeur de pognon (bon là je m'égare), ce n'est pas du business, c'est beaucoup plus simple, c'est de la conversation. Alors forcément c'est moins sexy vu comme ça. Quoique la conversation redevient quand même la base de la communication. Ah bon? On communiquait comment avant?

Ce n'est pas non plus pour moi un créateur de communauté. En plus vu comme ça, ça donne un côté biblique, si j'écoutais les gens je deviendrais une sorte de déesse créatrice de communautés qui gère des gens dans un monde virtuel et qui leur fait croire qu'ils sont libres de s'exprimer et de penser. EXIT. C'est un schéma vertical dans lequel je ne me sens pas à l'aise, je préfère l'horizontalité, tout le monde au même niveau.

On me dit que je suis idéaliste, parce qu'on me rappelle que la marque est émettrice. OK. Le truc c'est que le User Generated Content ce n'est pas juste un concept sur du papier, euh, sur un écran. Du coup la parole de la marque se confronte à celle du consommateur. La marque dit : "Tu aimeras..." et le consommateur répond: "non, je n'aime pas". Voilà c'est aussi simple que ça. Et c'est là que le rôle du Community manager est intéressant. Parce qu'il va essayer de chercher pourquoi le consommateur n'aime pas. Il va en apprendre plus sur ses goûts et va pouvoir s'adapter à ses attentes. C'est une dimension qui je trouve n'est pas assez développée dans la pléthore d'articles que j'ai lu à ce sujet. CF le lot de résultats dans Google. Je reviendrai d'ailleurs en force là-dessus dans un prochain post.

Tout ceci pour dire que selon moi le Community Manager est avant tout un insuffleur de conversations. Bon le terme"insuffleur" n'existe pas, c'est un néologisme. Mes deux années au Québec sont sans doute à l'origine de cette volonté d'inventer des mots français. Histoire de passer outre les anglicismes. Quoiqu'il en soit, il s'agit donc pour le Community Manager d'insuffler des conservations sur la marque. Mais aussi et surtout de converser avec les consommateurs, les clients et ses propres collègues. Un dialogue multidirectionnel dans un monde transmédiatique. Ça à l'air compliqué comme ça mais ça fait du sens. Ça s'inscrire dans cette logique qui opère depuis l'apparition du web 2.0 où les canaux de communication se sont multipliés et se sont démocratisés. Et là je n'invente rien.

C'est ainsi que j'envisage mon travail, ça va sans doute évoluer encore et c'est ça qui me plaît. Comme sur le web, rien n'est acquis, ni inné, ça laisse des portes ouvertes pour s'exprimer, pour insuffler des conversations...

vendredi 7 mai 2010

Le travail c'est la santé !

Oui exactement et un travail j'en aurai besoin parce que ma santé risque d'en pâtir.

Loin de rester inactive, j'aspire quand même à retrouver une existence sociale plus valorisante que la dénomination sous laquelle je me trouve à présent: Chercheuse d'emploi.

Une petite auto-promotion, vous ne m'en voudrez pas.



Bon relativisons, je suis au chômage depuis deux mois, ce qui peut paraître peu mais de mon point de vue ça représente beaucoup plus.

Ça me rappelle les grandes vacances d'été lorsque j'étais une petite fille.

Ces vacances me paraissaient interminables, presque une année entière dans mon esprit d'enfant. Bon je dois dire que j'étais déjà un peu accro au travail mais je suis sûre que beaucoup d'autres personnes gardent le même souvenir que moi.

Je referme ici la parenthèse nostalgique.

Afin de m'auto-promouvoir de manière plus concrète et non seulement en racontant mes souvenirs d'enfance, au cas où une personne en quête de nouvelles ressources passe par là,
je voudrais partager ici une part du travail que j'ai fourni à Montréal et que je poursuis en France, depuis deux mois.

Petite remise en contexte: J'ai vécu deux années à Montréal où j'ai travaillé durant ces deux mêmes années au sein d'une agence web Provokat qui depuis peu a changé de nom pour devenir Commun, tout un concept.

Mon travail d'écriture a débuté par la volonté de partager mon point de vue sur des conférences auxquelles j'avais la chance d'assister.

En fait, au Québec, les débats ne sont pas, disons, inscrits dans la culture, contrairement à la France. Loin de faire une critique, je voulais souligner que nous souhaitions au sein de l'agence poursuivre la conversation au delà de la conférence et pourquoi pas débattre par blogues interposés.
D'où la production d'un article après chaque conférence. Au lieu de faire un récapitulatif de ce qui s'y était dit, j'amenais également mon point de vue ainsi que celui développé par l'agence.

En voici quelques exemples:

Ainsi j'ai été prise d'une envie frénétique d'écrire.

La piqûre de l'écriture.

Ecrire pour converser, pour partager.

C'est pourquoi je poursuis dans cette voie et d'autant plus que le temps qui m'est imparti grâce à mon "inactivité" me donne l'opportunité de lire un peu partout journaux, blogs, de bons vieux livres aussi et de me rendre compte que même si souvent on serait amené à penser que la multiplicité des sources sur internet tue la pertinence, de répondre que malgré cette abondance se dégage (en fouillant aussi pas mal) un réel contenu.

Je n'oublie cependant pas ce que j'ai appris au cours de mes études d'histoire : tout ce qui est écrit n'est pas forcément vrai. A nous de nous octroyer les moyens d'analyser ces contenus et d'en relever leur intérêt.
Un exercice qui j'ose l'imaginer peut être à la porter de tous puisque la principale qualité pour l'effectuer est d'être curieux.

Je suis de nature enthousiaste et positive (presque tout le temps).

Du genre quand on veut on peut. Enfin du moins il faut essayer.

Bref encore une parenthèse, que je referme.

Donc je continue d'écrire ici évidemment mais aussi pour un autre blog Webmarketing.com .
Ce blogue permet de s'informer sur les tendances du webmarketing et son aspect participatif lui donne toute sa pertinence.

Différents rédacteurs y partagent leurs points de vue, leurs idées, les nouvelles informations dans leur domaine de compétences, leurs trouvailles sur le web.

J'y ai participé à hauteur de deux articles jusqu'à aujourd'hui:


Je suis sur une cadence d'un article par semaine pour le moment.

Bloguer me permet donc de rester active, en veille permanente et mes neurones ne s'en portent pas plus mal.

J'acquiers des connaissances et je développe des compétences de manière autonome.

Donc tout ça pour dire que je suis toute à fait prête à être recruter.

:)

lundi 26 avril 2010

Supercagouille : complètement allumée !

Jeu de carte de Julie Caty


Supercagouille est un collectif d'artistes royannais qui réveillent la créativité de la cité balnéaire. Par le passé, Royan fut le laboratoire de l'archictecture corbusienne, du cubisme architecturale, dont l'énergie créatrice sommeille depuis lors.

La carte blanche de Supercagouille, s'est déroulée sur deux soirées, le 23 et 24 avril, pour en savoir plus, rendez-vous ici.

Je ne connaissais pas ce collectif explosif. C'est en consultant mon profil Facebook (geek que je suis) que je les ai découvert (merci Facebook).

Ainsi vendredi soir, je me suis retrouvée en avant spectacle à admirer les oeuvres de Gabriel Papapietro et de Julie Caty.

Sans pour autant faire du favoritisme féministe, je dois avouer avoir eu un choc esthétique face aux travaux de Julie. Mais ceci n'enlève rien au talent de Gabriel.

Ses illustrations m'ont envoûtées et je vous invite à découvrir son univers ici.

De ces dessins se dégagent un humour délicieux parcemé d'impertinence, une profonde humanité, une invitation aux voyages dans un univers ouvert sur les autres et riche d'émotions.

Merci Julie et Gabriel.

Par la suite, le spectacle a débuté par le flamboyant Guillaume Maupin, à l'allure baroudeur, ce jeune homme pimpant à la chevelure hirsute m'a captivé.

De la musique aux influences country à la bonne vieille chanson paillarde et sa prise de possession de la scène m'ont permis de m'évader.

Il possède un vrai folklore à lui tout seul.

Ses chansons parfois minaude parfois engagée marque l'esprit par des jeux de mots bien ficelés et un sens de la dérision bien affûté.

Merci Guillaume.

Puis arriva sur la scène Eugène Chadbourne, un guitariste qui passe du banjo à la guitare sans transition. Sa musique alternative car totalement unique a un pouvoir hypnotique.

Il est facile de rentrer dans une sorte de transe face à un artiste aussi habité.

Merci Eugène.

Ma première soirée supercagouillarde s'est terminé le sourire aux lèvres et le pas léger.

Je ne pouvais évidemment pas raté la seconde soirée compte tenu de toutes les émotions qui m'avaient bousculé la veille.

Le soir suivant donc, j'ai pu assisté au concert échantillonné du groupe François and the Atlas Mountains.

Wow ça décoiffe.

Leur musique aux infleunces pop reggae groove à mort.

Leur dynamisme scénique est une invitation à la légèreté, à la danse, à la fête.

Impossible de ne pas taper du pied en écoutant leur show.

D'ailleurs une partie du public a fini sur scène.

Un réel moment de partage.

Merci François and The Atlas Mountain.

Le spectacle s'est achevé sur la performance de l'incroyable, l'envoûtant, le captivant Pierre Bastien.

Sa musique ne fait pas que s'écouter, elle se vit.

Art à la fois visuel et sonore.

Une mécanique musicale qui vient éveiller en chacun de nous des émotions et des sensations toutes particulières.

Son art semble être un jeu d'enfant, mais de cette apparente simplicité se dégage tout le talent de cet artiste hors du commun.

Un art illuminé, hors norme.

Merci Pierre.

Un grand merci à Supercagouille pour avoir su offrir à Royan un lot aussi impressionnant de talents.




Génération sacrifiée ? Non. Génération allumée !

La semaine dernière, l'émission de Benoît Duquesne, Complément d'enquête, consacrait un de ces documentaires à la génération sacrifiée. Ça m'a donné envie de crier.

Ce n'est pas la première fois que l'on use de ce terme pour parler des enfants des baby-boomers (par exemple moi) et faire le constat que le monde est plus dur pour nous. Ah Bon! et avec la crise, ça ne s'est pas arrangé, évidemment.

Les sociologues s'en sont donnés à coeur joie ses dernières années, comme ici et ici. La génération sacrifiée est devenue un concept. Nous sommes devenus un concept.

Trop diplômée, trop peu expérimentée, trop déprimée, trop désillusionnée, la génération sacrifiée?

La génération sacrifiée comprendrait-elle aussi les jeunes de banlieues, ceux qu'on oublie plus facilement que les autres lorsqu'il y a quelqu'un à plaindre mais que l'on montre du doigt quand il y a quelqu'un à dénoncer?

Cette génération sacrifiée si diversifiée, que l'on retrouve dans les villes, les banlieues, les campagnes, de tout niveau social et de toute origine, diplômée ou pas et qui malgré tout ce qu'on dit sur elle, a de l'espoir.

Je n'aime pas me sentir victimisée par le système.

Le monde change et je ne vais pas passer ma vie à fantasmer sur la vingtaine de mes parents. Pas de nostalgie.

Le monde change et nous, nous l'acceptons par contre ceux qui nous nomment ont du mal à l'accepter.

Je ne suis pas nostalgique des 30 glorieuses, de ce capitalisme débridé qui nous montre aujourd'hui ses limites.

Oui c'est dur, oui il faut se battre mais face à qui? A nous mêmes et nous ne sommes pas encore à terre.

Sacrifiée? je n'ai pas l'impression de me sentir sacrifiée, même si comme tout le monde je connais mon lot de galères. Sacrifiée pour qui? pour quoi? Ce discours m'exaspère. Il nuit à notre volonté de changement, de faire évoluer les choses, nous sommes conscients avant d'être sacrifiés.

Au sein de ce discours victimisant, on a l'impression que nous n'avons plus rien à inventer, plus rien à apporter. Le monde a atteint son apogée, à présent nous sommes dans le déclin. Nous sommes sacrifiés sur l'autel de la cupidité triomphante, du matérialisme et de la course effrénée au profit, à la réussite.

Quitte à paraître déconnectée, je suis navrée de le dire mais, en rien, ce monde là à le pouvoir de me sacrifier.

J'ai l'impression de vivre, avant tout, une métamorphose du monde et d'être au première loge m'inspire plus que ne me sacrifie.

Par contre cette métamorphose qui bouscule tous les acquis de la société de nos parents, sollicite avant tout en eux, la Peur, l'Angoisse. Et ce négativisme se transmet et se tranpose évidemment. A force de nous marteler que nous sommes définitivement perdus, beaucoup d'entre nous doutent et finissent par y croire.

Quant à moi, cette métamorphose m'inspire, m'allume. alors au lieu de parler de génération sacrifiée, j'aimerai mieux parler de génération allumée. Une génération qui se remet en cause, qui se bat pour trouver du travail, pour avancer. Ce combat nous pousse à innover, à inventer, à créer, à repousser les limites d'un monde aseptisé. En tout cas, j'ose y croire.

Ma transition est toute faite pour parler à présent d'un groupe d'artistes qui se retrouvent sous l'insoupçonnable appellation: Supercagouille. Un bel exemple de génération allumée.

samedi 24 avril 2010

Ah, la crise!!!!!!!!!

Je suis en train de lire " le Triomphe de la cupidité " de l'honorable économiste américain Joseph Stiglitz (je dois avouer que j'ai quelques difficultés à prononcer son nom de famille). Il revient à l'aide d'une analyse habilement affûtée (en même temps c'est son métier) sur les causes et conséquences de la crise.

De la chute des subprimes qui a engloutie l'immobilier à la remise en cause des choix opérés par l'équipe Obama pour redresser la barre, Joseph ( à présent nous sommes intimes) dresse le portrait d'une Amérique fragilisée, d'un colosse vacillant qui peine à se remettre en cause et à s'auto-réguler.

L'empire de la démesure paie le prix de son inconscience.

Je n'ai pas encore terminé l'ouvrage, mais déjà à ce stade , le récit d'une accessibilité théorique pour tous les non-économistes tels que moi, m'a inspiré cette illustration ci-dessus.

Mon interprétation quelque peu réductrice car provocatrice reprend ce que Joseph exprime dans son livre:
le sauvetage des banques par l'Etat fut nécessaire et aussi possiblement profitable à la société, mais suscite en chacun de nous, petits épargnants, une méfiance grandissante et voir même une défiance envers le système bancaire.


mercredi 21 avril 2010

Terre inconnue - Terrain connu

C'est difficile de se lancer.

Un blog pour dire des choses.

Pour converser.

Comme dans la vie.

ça pullule de blogs aujourd'hui, alors un plus un de moins.

Non.

Je pense avoir des choses à dire.

J'espère lancer des conversations.

Hummm, pas facile.

Je m'intéresse aux changements sociaux et comportementaux initiés par le Web. En fait je pourrais dire tout simplement que je m'intéresse à la vie. Surfer sur le web c'est comme marcher dans la rue, il y a plein d'anonymes, on se croise. ça va ça vient. Parfois on accroche un sourire, un regard. Sur le web, parfois le sourire est un mot, le regard est une image et on entre dans un univers.

ça démystifie un peu, et j'aime ça.

Je crée mon blog pour voir quelle influence il va avoir sur mon comportement. Je l'ai crée aussi parce que j'aime parler, enfin écrire, de tout, du monde, de vous, de moi (mais pas trop), de nous.