lundi 26 avril 2010

Supercagouille : complètement allumée !

Jeu de carte de Julie Caty


Supercagouille est un collectif d'artistes royannais qui réveillent la créativité de la cité balnéaire. Par le passé, Royan fut le laboratoire de l'archictecture corbusienne, du cubisme architecturale, dont l'énergie créatrice sommeille depuis lors.

La carte blanche de Supercagouille, s'est déroulée sur deux soirées, le 23 et 24 avril, pour en savoir plus, rendez-vous ici.

Je ne connaissais pas ce collectif explosif. C'est en consultant mon profil Facebook (geek que je suis) que je les ai découvert (merci Facebook).

Ainsi vendredi soir, je me suis retrouvée en avant spectacle à admirer les oeuvres de Gabriel Papapietro et de Julie Caty.

Sans pour autant faire du favoritisme féministe, je dois avouer avoir eu un choc esthétique face aux travaux de Julie. Mais ceci n'enlève rien au talent de Gabriel.

Ses illustrations m'ont envoûtées et je vous invite à découvrir son univers ici.

De ces dessins se dégagent un humour délicieux parcemé d'impertinence, une profonde humanité, une invitation aux voyages dans un univers ouvert sur les autres et riche d'émotions.

Merci Julie et Gabriel.

Par la suite, le spectacle a débuté par le flamboyant Guillaume Maupin, à l'allure baroudeur, ce jeune homme pimpant à la chevelure hirsute m'a captivé.

De la musique aux influences country à la bonne vieille chanson paillarde et sa prise de possession de la scène m'ont permis de m'évader.

Il possède un vrai folklore à lui tout seul.

Ses chansons parfois minaude parfois engagée marque l'esprit par des jeux de mots bien ficelés et un sens de la dérision bien affûté.

Merci Guillaume.

Puis arriva sur la scène Eugène Chadbourne, un guitariste qui passe du banjo à la guitare sans transition. Sa musique alternative car totalement unique a un pouvoir hypnotique.

Il est facile de rentrer dans une sorte de transe face à un artiste aussi habité.

Merci Eugène.

Ma première soirée supercagouillarde s'est terminé le sourire aux lèvres et le pas léger.

Je ne pouvais évidemment pas raté la seconde soirée compte tenu de toutes les émotions qui m'avaient bousculé la veille.

Le soir suivant donc, j'ai pu assisté au concert échantillonné du groupe François and the Atlas Mountains.

Wow ça décoiffe.

Leur musique aux infleunces pop reggae groove à mort.

Leur dynamisme scénique est une invitation à la légèreté, à la danse, à la fête.

Impossible de ne pas taper du pied en écoutant leur show.

D'ailleurs une partie du public a fini sur scène.

Un réel moment de partage.

Merci François and The Atlas Mountain.

Le spectacle s'est achevé sur la performance de l'incroyable, l'envoûtant, le captivant Pierre Bastien.

Sa musique ne fait pas que s'écouter, elle se vit.

Art à la fois visuel et sonore.

Une mécanique musicale qui vient éveiller en chacun de nous des émotions et des sensations toutes particulières.

Son art semble être un jeu d'enfant, mais de cette apparente simplicité se dégage tout le talent de cet artiste hors du commun.

Un art illuminé, hors norme.

Merci Pierre.

Un grand merci à Supercagouille pour avoir su offrir à Royan un lot aussi impressionnant de talents.




Génération sacrifiée ? Non. Génération allumée !

La semaine dernière, l'émission de Benoît Duquesne, Complément d'enquête, consacrait un de ces documentaires à la génération sacrifiée. Ça m'a donné envie de crier.

Ce n'est pas la première fois que l'on use de ce terme pour parler des enfants des baby-boomers (par exemple moi) et faire le constat que le monde est plus dur pour nous. Ah Bon! et avec la crise, ça ne s'est pas arrangé, évidemment.

Les sociologues s'en sont donnés à coeur joie ses dernières années, comme ici et ici. La génération sacrifiée est devenue un concept. Nous sommes devenus un concept.

Trop diplômée, trop peu expérimentée, trop déprimée, trop désillusionnée, la génération sacrifiée?

La génération sacrifiée comprendrait-elle aussi les jeunes de banlieues, ceux qu'on oublie plus facilement que les autres lorsqu'il y a quelqu'un à plaindre mais que l'on montre du doigt quand il y a quelqu'un à dénoncer?

Cette génération sacrifiée si diversifiée, que l'on retrouve dans les villes, les banlieues, les campagnes, de tout niveau social et de toute origine, diplômée ou pas et qui malgré tout ce qu'on dit sur elle, a de l'espoir.

Je n'aime pas me sentir victimisée par le système.

Le monde change et je ne vais pas passer ma vie à fantasmer sur la vingtaine de mes parents. Pas de nostalgie.

Le monde change et nous, nous l'acceptons par contre ceux qui nous nomment ont du mal à l'accepter.

Je ne suis pas nostalgique des 30 glorieuses, de ce capitalisme débridé qui nous montre aujourd'hui ses limites.

Oui c'est dur, oui il faut se battre mais face à qui? A nous mêmes et nous ne sommes pas encore à terre.

Sacrifiée? je n'ai pas l'impression de me sentir sacrifiée, même si comme tout le monde je connais mon lot de galères. Sacrifiée pour qui? pour quoi? Ce discours m'exaspère. Il nuit à notre volonté de changement, de faire évoluer les choses, nous sommes conscients avant d'être sacrifiés.

Au sein de ce discours victimisant, on a l'impression que nous n'avons plus rien à inventer, plus rien à apporter. Le monde a atteint son apogée, à présent nous sommes dans le déclin. Nous sommes sacrifiés sur l'autel de la cupidité triomphante, du matérialisme et de la course effrénée au profit, à la réussite.

Quitte à paraître déconnectée, je suis navrée de le dire mais, en rien, ce monde là à le pouvoir de me sacrifier.

J'ai l'impression de vivre, avant tout, une métamorphose du monde et d'être au première loge m'inspire plus que ne me sacrifie.

Par contre cette métamorphose qui bouscule tous les acquis de la société de nos parents, sollicite avant tout en eux, la Peur, l'Angoisse. Et ce négativisme se transmet et se tranpose évidemment. A force de nous marteler que nous sommes définitivement perdus, beaucoup d'entre nous doutent et finissent par y croire.

Quant à moi, cette métamorphose m'inspire, m'allume. alors au lieu de parler de génération sacrifiée, j'aimerai mieux parler de génération allumée. Une génération qui se remet en cause, qui se bat pour trouver du travail, pour avancer. Ce combat nous pousse à innover, à inventer, à créer, à repousser les limites d'un monde aseptisé. En tout cas, j'ose y croire.

Ma transition est toute faite pour parler à présent d'un groupe d'artistes qui se retrouvent sous l'insoupçonnable appellation: Supercagouille. Un bel exemple de génération allumée.

samedi 24 avril 2010

Ah, la crise!!!!!!!!!

Je suis en train de lire " le Triomphe de la cupidité " de l'honorable économiste américain Joseph Stiglitz (je dois avouer que j'ai quelques difficultés à prononcer son nom de famille). Il revient à l'aide d'une analyse habilement affûtée (en même temps c'est son métier) sur les causes et conséquences de la crise.

De la chute des subprimes qui a engloutie l'immobilier à la remise en cause des choix opérés par l'équipe Obama pour redresser la barre, Joseph ( à présent nous sommes intimes) dresse le portrait d'une Amérique fragilisée, d'un colosse vacillant qui peine à se remettre en cause et à s'auto-réguler.

L'empire de la démesure paie le prix de son inconscience.

Je n'ai pas encore terminé l'ouvrage, mais déjà à ce stade , le récit d'une accessibilité théorique pour tous les non-économistes tels que moi, m'a inspiré cette illustration ci-dessus.

Mon interprétation quelque peu réductrice car provocatrice reprend ce que Joseph exprime dans son livre:
le sauvetage des banques par l'Etat fut nécessaire et aussi possiblement profitable à la société, mais suscite en chacun de nous, petits épargnants, une méfiance grandissante et voir même une défiance envers le système bancaire.


mercredi 21 avril 2010

Terre inconnue - Terrain connu

C'est difficile de se lancer.

Un blog pour dire des choses.

Pour converser.

Comme dans la vie.

ça pullule de blogs aujourd'hui, alors un plus un de moins.

Non.

Je pense avoir des choses à dire.

J'espère lancer des conversations.

Hummm, pas facile.

Je m'intéresse aux changements sociaux et comportementaux initiés par le Web. En fait je pourrais dire tout simplement que je m'intéresse à la vie. Surfer sur le web c'est comme marcher dans la rue, il y a plein d'anonymes, on se croise. ça va ça vient. Parfois on accroche un sourire, un regard. Sur le web, parfois le sourire est un mot, le regard est une image et on entre dans un univers.

ça démystifie un peu, et j'aime ça.

Je crée mon blog pour voir quelle influence il va avoir sur mon comportement. Je l'ai crée aussi parce que j'aime parler, enfin écrire, de tout, du monde, de vous, de moi (mais pas trop), de nous.